Areva se renomme Orano pour se relancer
Le groupe nucléaire, recentré sur le cycle du combustible, présente sa nouvelle marque.
Areva a vécu. Ce mardi, le groupe désormais recentré sur le cycle du combustible a dévoilé sa nouvelle marque Orano, qui effacera un nom créé en 2001 pour regrouper les acteurs de la filière nucléaire tricolore.
Deux noms avaient été sélectionnés en short-list : Orano et Osome. Les deux marques ont été déposées l'an dernier auprès de l'Institut national de la propriété industrielle (Inpi) par une société spécialisée (Brevalex).
« On n'est plus à la Cogema »
La direction de l'entreprise a depuis un moment écarté l'idée de conserver le nom Areva, et elle ne souhaitait pas revenir à l'ancienne dénomination des activités du combustible, Cogema. « Pour renégocier les accords sociaux, la direction nous dit tout le temps qu'on n'est plus à la Cogema », une période réputée généreuse, décrypte un élu du personnel. En faisant l'acquisition d'Areva NP, EDF a au contraire choisi de reprendre l'ancien nom des activités Réacteurs et services -Framatome. De même que l'ex-Areva TA, qui gère les réacteurs militaires et de recherche, est revenu à ses origines en se renommant TechnicAtome .
Pour autant, Areva souhaitait visiblement conserver une certaine filiation avec le nom choisi en 2001 par Anne Lauvergeon, et qui faisait référence à une abbaye cistercienne en Espagne (Arevalo).
Structure de défaisance
Avec cette nouvelle étape, le nom d'Areva va totalement disparaître, ou presque. Il ne restera plus mardi que le holding du groupe, Areva SA, devenu une structure de défaisance destinée à porter les risques du contrat de l'EPR en construction à Olkiluoto (Finlande) et des dossiers irréguliers de l'usine du Creusot.
Pour les syndicats, la disparition du nom est un épiphénomène. « C'est un sujet assez mineur, nous avons d'autres chats à fouetter », estime ainsi l'un d'eux. En dépit de son sauvetage l'an dernier et d'un projet de contrat pour une usine en Chine , la situation financière de l'entreprise reste fragilisée par un marché toujours déprimé , de la mine, au traitement des combustibles usés.
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